Interview de Benjamin TOURDES, Directeur Conseil-Service chez CGI

Diplômé du diplôme d’ingénieur en spécialité Informatique de Sup Galilée (promotion 2005)
Diplômé de Sup Galilée en 2005, Benjamin TOURDES a construit son parcours avec constance et curiosité. Aujourd’hui Directeur Conseil-Service chez CGI, il pilote une équipe, gère des projets stratégiques pour de grands comptes publics et accompagne les talents au quotidien. Dans cette interview, il partage son parcours et, surtout, des conseils précieux pour les étudiants et futurs ingénieurs.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Benjamin TOURDES, Directeur Conseil-Service chez CGI depuis maintenant quatre ans. La CGI est une ESN (Entreprise de Services Numériques), mais avec un fonctionnement assez particulier : on travaille par pôles et, en tant que directeur sur mon périmètre, j'ai un rôle qui s'apparente à celui d'un patron d’une petite PME.
Quelles sont vos missions en tant que directeur Conseil-Service ?
Mes missions sont très variées. Je gère une équipe d’une vingtaine de personnes, avec tout ce que cela implique : recrutement, entretiens annuels, accompagnement RH... Je suis également responsable de comptes clients, notamment pour la Bibliothèque nationale de France (BNF) et la CCI France. Cela signifie que je vérifie la conformité des prestations, le bon déroulement des projets, et je suis impliqué dans le développement commercial et les réponses d’appels d’offres.
Enfin, j’ai des missions transverses : je suis talent planner, donc responsable du comité d’affectation, avec une vision globale sur les ressources et les besoins. Je m’occupe aussi de la gestion du Crédit Impôt Recherche et je suis Mental Health Champion, un rôle de facilitateur pour les salariés rencontrant des difficultés personnelles.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?
Ce qui m’a attiré, c’est d’abord le secteur public. J’avais déjà une expérience solide dans ce domaine, et c’est un environnement qui me passionne. Ensuite, j’aime la diversité des missions. Ce poste me permet de rester transversal, sans me cantonner à un seul domaine comme le RH ou la gestion de projet.
Quelles sont les qualités essentielles pour être un bon directeur Conseil-Service ?
L’adaptabilité est primordiale. Les priorités peuvent changer rapidement, il faut savoir gérer le stress et prendre du recul. Il est aussi essentiel de bien s’entourer, de savoir déléguer et de faire confiance à ses équipes. Enfin, la communication et la capacité à motiver sont clés.
Quel est le plus grand challenge que vous rencontrez dans ce métier ?
Le plus difficile, c’est souvent le management humain. Trouver les bons mots pour expliquer à un collaborateur que, malgré tous ses efforts, la reconnaissance n’est pas toujours immédiate ou visible à cause du contexte économique, c’est un vrai défi. Dans une grande entreprise, faire en sorte que chacun se sente valorisé et entendu demande beaucoup de finesse.
Quel a été votre parcours depuis Sup Galilée jusqu'à aujourd'hui ?
J’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur spécialité informatique de Sup Galilée en 2005. J’ai commencé comme développeur Java, d’abord chez un éditeur de logiciels pendant six ans, puis en ESN. Ensuite, je suis passé chef de projet en ESN pendant quelques années.
En 2009, j’ai été recruté par un client final où j’étais en mission, en tant que directeur de projet puis directeur R&D. J’y suis resté jusqu’en 2022, avant de rejoindre CGI.
Pourquoi avoir choisi Sup Galilée pour vos études ?
Après le bac, je n’avais pas du tout envisagé une école d’ingénieur. J’aimais les mathématiques, donc je me suis inscrit en DEUG MIAS à Paris XIII, au sein de Sup Galilée. Après deux ans, j’ai eu l’opportunité d’intégrer l’école d’ingénieur. Je connaissais les enseignants, l’environnement, et je savais que le niveau était bon. Je n’avais pas envie d’être dépaysé.
Quel est votre meilleur souvenir à Sup Galilée ?
J’ai beaucoup aimé les cours d’optimisation combinatoire, ma spécialité en deuxième et troisième année. Les professeurs étaient très pédagogues et passionnants. C’est un très bon souvenir.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants de Sup Galilée ?
Ne vous dévalorisez pas. Il y a parfois des préjugés sur les écoles de banlieue, mais ce sont des à-priori infondés. Dans mon entreprise, plusieurs collaborateurs viennent de Sup Galilée et ont des postes à responsabilités. L’important, c’est votre travail, vos compétences et votre motivation.
